[Intro]
Yeah, écoute
[Couplet unique]
Un jour j’arrêt’rais d’écrire, espérant qu’ce futur soit lointain
Putain, j’ai l’impression que c’était hier, que j’fêtais la vingtaine
Les années se succèdent mais le passé est toujours présent
J’enchaine les culs secs pour fuir ce quotidien stressant
Chaque matin c’est la même à croire que j’me lève du mauvais pied
Chaque jour de la s’maine, j’interverti mais, rien y fait
Alors j’crache du papier malheureusement j’contribue
A la déforestation et au déclin de certaines tribus
J’continu car j’n’ai qu’ça, j’me répète je sais faire que ça
Tu m’as surement déjà entendu, si c’est pas l’cas bah ça sort comme ça
Les vrais savent, on me reproche l’égocentrisme
J’me remplit pas les poches, c’est pas pour ça que j’me sens triste
Dans l’fond personne pourrait m’comprendre, même pas mes proches
J’te demande pas de compatir, j’ai le cœur dur comme de la roche
Pourtant victime d’érosion, arrosé de liquide lacrymale
Distingue à travers mes pupilles cet instinct d’animal
Du mal à gober ta pilule je sens l’effet s’condaire
Il a opté pour une piqure ce tox’ rêvait d’un bol d’air
La drogue lui a donné des ailes, mais l’a conduit droit vers la misère
Aujourd’hui son appart’ est désert, Il a surement sa place au ciel
Bien que j’doute qu’il y ai un paradis
Parce que s’il existe un enfer il est forcément sur terre pardi !
C’est pas dit mais ça d’vient de plus en plus critique
Surtout depuis que la politique fait dans le comique
Vice et versa, à vingt heure trente il faut emmarrer la France
Pour oublier qu’à vingt heure il y avait des drames et d’la souffrance
Ah elle est belle la vie ouais, surtout d’un point d’vue extérieur
Ironique, comme demander des comptes à un ex-trader
A côté d’ça tu payes des impôts, des taxes et j’en passe
Tu perds des potes, rencontre des ‘tasses et le temps passe
Une fois qu’c’est dans l’impasse, impossible de faire marche arrière
Mais surveille tes arrières car les traitres frappent par derrière
Ils bavent sur ta carrière et rêveraient d’être à ta place
L’avantage c’est que tu avances, eux, font du sur-place
Contraint de cohabiter sur la même surface terrestre
Où certains se sont remplis leurs panses et ont jetés le reste
On est en 2015 et sur terre et beaucoup n’ont pas le nécessaire vital
Du genre à me rendre légèrement irritable
(On est en 2015 et sur terre et beaucoup n’ont pas le nécessaire vital
Du genre à me rendre légèrement irritable)
Personne n’est équitable, certes, ça j’l’ai compris
Mais expliqu’-moi la différence de nos salaires et là ça s’complique
J’me lève tous les jours à six, j’me casse le dos pour un SMIC
Lui reste assis sur un banc de touche et touche quatorze briques
Y’a comme un hic, j’ai dû m’tromper dans les pronostics
Mauvais endroit au mauvais moment, j’suis l’homme qui tombe à pic
Un stick, un stylo bic, ces 2 choses te paraissent inutile
On ne récolte que c’qu’on sème, donc je cultive ma rime
A l’abris des regards, solitaire donc à l’écart
Ne me juge pas sur une dizaine de textes, t’as pas écouté le quart
Dans l’cas contraire, tu crois m’connaitre mais tu te trompes peut-être
J’écris mes propres textes, je ne sers pas d’interprète
On m’a souvent posé la question, fallait qu’je confirme
Question bête, mais réponse construite à celui qu’en profite
Je ne parle pas de profit, ne prépare pas de gros feat
Ma rime je peaufine, en espérant qu’la douleur s’atrophie
[Outro]
C’est ça, je ne parle pas de profit, ne prépare pas de gros feat
Ma rime je peaufine, en espérant qu’la douleur s’atrophie
C’est ça, s’asseoir comme ça