[Couplet 1: OGB]
Pour commencer, j'emmerde les nouveaux riches qui font pas mieux qu’leurs aînés
Le "A" d'abrutissant, d'assourdissant, t’a contaminé
Ils ont craché sur toi, traîné ta culture dans la merde
Et t'as mieux trouvé que fréquenter leurs soirées d'merde
Ces ennemis devenus amis te conseillent d'investir
T'as du temps à rattraper, tu préfères te divertir
L'argent, le fric, l'oseille, la tune, le pognon
Voilà maintenant dix ans que sur ce thème j'change pas d’opinion
Tellement survécu avec peu qu’j'en demande pas beaucoup
Même pas, avoue qu’j'voulais en prendre à ceux qu'en avaient beaucoup
J'ai l’envie d'avoir envie sans pour autant t'en informer
À chaque escroquerie sa trahison, des mecs enfermés
Au diable ça s'attouche et ça à n'importe quel âge
La vie devient hold-up, qu'tu veuilles ou pas t'es son otage
Après, tout l'monde en parle et pense ça n'arrive pas qu'aux autres
J'ai l'impression d'm'aider quand j'réponds à l'aide des autres
L'argent c'est arrangeant mais pour les autres c'est dérangeant
Pour ça, l'argent intelligent surtout quand ça devient urgent
J'veux travailler pour répondre aux "Papa j'ai faim"
Petit best of d'la récompense un simple "Papa je t'aime"
[Refrain]
J'suis sur le périph' à plus d'trois-cents, j'vois rien mais j'double, trouble
L'hiver, la nuit, l'brouillard même en temps d'foudre
On roule, comme une caisse en feu dans la pénombre
On bombe vers la foule, on s'en fout, on s'débrouille et on déboule
[Couplet 2: Dry]
Souvent la rage au bord des yeux quand j'pense à tous ceux
Qui m'ont quitté trop tôt, les ambitieux, les casse cou gros mais trop pour l'ghetto
Vivant que de seize coups, ici c'est pire qu'à Rio
Des coups à finir sous terre, hein, sur l'terrain, ça tasse, ça brasse, ça s'enterre, hein
Ça s'terre pour les baltringues qui gèrent pas
Si t'as XXX croque ça XXX, si toi t'as l'mors, shoote ça
Moi j'ai rien promis à personne mais l'monde m'a promis ses rêves
Mais que des rêves, car ma vie un cauchemar bien qu'étant réveillé
Elle m'souhaitait toujours dans le quartier
Le dos ciblé par les chtars qui zooment nos têtes du haut des toits de la cité
Plein d'mecs excités dans mes rues, ayant les nerfs à fleur de peau, mon vécu
Trop d'chaos, trop d'paros
Putain poto faut qu'j'y voie clair
Faudrait p't-être que j'éclaire ma vie mon vieux car elle sent la mort
J'trouve le sommeil que dans les bras d'ma perle, mon cœur
Elle désamorce ma rancœur, me serre, à mon âme sœur
Me gère, même quand j'ai peur mon frère, soulage ma haine même quand j'en pleure
Désalimente ma douleur pour enfin voir le jour
[Refrain (*2)]
J'suis sur le périph' à plus d'trois-cents, j'vois rien mais j'double, trouble
L'hiver, la nuit, l'brouillard même en temps d'foudre
On roule, comme une caisse en feu dans la pénombre
On bombe vers la foule, on s'en fout, on s'débrouille et on déboule
[Couplet 3: Démon One]
J'ai du mal à y voir clair, la brouille m'a rendu la vue trouble
J'suis à fond sur le périph' à plus d'trois-cents, j'vois rien mais j'double
Dans la vie j'ai toujours foncé, maintenant j'ai l'cœur cabossé
J'ai tellement pensé que j'perds des cheveux mais j'peux pas bosser
Mec, j'suis seul au monde, comme dans l'film j'suis seul sur mon île
J'envoie des S.O.S vers la mer dans des bouteilles vides
J'ai beau attendre de l'aide mais celle-ci ne me revient jamais
La solitude me ronge sur mon visage y a des signes secrets
C'est en eaux troubles que j'navigue, j'dois lutter pour survivre
Pour moi la vie est loin d'être un long fleuve tranquille
J'ai souvent les poches trouées, j'ai la rage mais j'dis rien
Difficile dans ce contexte de dissocier le mal du bien
Dans cet océan qu'est la vie, plus d'une fois j'me suis perdu
J'ai dû sauter du navire pendant qu'il coulait sous les flots
Trop souvent j'ai été déçu, la nuit j'ne dors même plus
J'ne cesse de repenser à mes potos partis trop tôt
Le sort m'a pas épargné, je n'ai plus de larmes à verser
Mon âme s'est enrayée, chaque jour j'me bats contre mon passé
J'ai beau essayer de l'semer, mais il m'double, me distance
Sur moi fonce et j'pars en tonneaux dans tous les sens