J’en aurai craché de l’encre, pour t’arracher de l’ombre
Dans tes perles nacrées, j’irai m’y ancrer à l’aube
Mes cris jetés à l’eau, j’étais juste un peu à cran
J’étais même un peu accro, voire un peu trop alors
Dans mon amer amour, j’ai ravalé ma rancœur
Jamais je ne te l’avoue, j’aime te faire râler encore
Elle est bonne comme incomprise, prise pour une conne
Qu’on méprise depuis l’école, l’air triste ou tout comme
Elle a du charme dans ses pires, dans ses dires elle a du chien
Mais les chiens ne font pas des chats, il n’y a que sa chatte qui les attirent
J’en écris la satire, si les opposés s’assemblent
Je ne vous souhaite que le pire, car moi je te ressemble
Dans le fond pas dans la forme, je m’efforce à être précis
Un récit à l’arrache, car tu me parais pressée
Toi qui cours après le temps, tente de gagner la course
Et s’il te rattrape, je serai ton second souffle
Deuxième ou troisième personne, ouvrez la parenthèse
Elle ou Tu, je ne sais plus, fermez la parenthèse
Comme un aveugle je broie du noir, j’avance comme je peux
Les yeux ouverts je te veux, les yeux fermés je te vois
Je me noie sans crier gare, singulier est ton regard
Où es-tu passée encore ? Ton sourire est en retard
Des mots d’amour, des mots d’amis, aimer quelle drôle d’épidémie
Je ne suis pas contagieux, je me soigne depuis des nuits
Ta compagnie me manque, hante mes pages
Et depuis un moment, je ne me souviens plus du paysage
Ta démarche simplissime, qui sait me fasciner
Ou saura me bassiner d’idées, à écrire à façonner
T’façon on n' est, non, plus à ça près
Car moi je t’aimais, quand toi tu m’appréciais
Mon cœur a fait des siennes, et c’est de pire en pire
L’impression d’être seul, là je suis parti pour écrire
J’voulais partir tout court, en fait c’était tout con
Mais du coup au bout du compte, tu n'es même pas à mes tés-cô
Alors j’accuse le coup, sûrement celui du sort
Je ne dors que d’un œil, l’autre brûle au soleil
Dans ton sommeil, aussi court soit-il
Rêve, rêve, évite d’en sortir
J’dirais elle car j’ai du mal à décrocher
A quoi bon se rapprocher, quand t’as les ailes d’Icare
Moi qui t’admire encore, quand ton vécu me parle
Moi vaincu tu es ma perle, ton refuge est dans mon cœur
Le phrasé devient bateau, devrais-je mettre les voiles
Ou le simple bien et mal, non, je n’effacerai pas tout
Ma belle c’est un pardon, ma part d’ombre qui se décime
Ecrire paraît indécent, quand tu n’attends aucun signe
En retour oublie-moi, aime-moi, ris de moi
Pardonne-moi, souris-moi ou sers-moi dans tes bras
Fuis-moi par paresse, si ton cœur est factice
Amoureux de mon reflet, j’ai le syndrome de Narcisse