J'suis l'peintre assis d'vant sa toile, qui n'a jamais peint ce qu'il voit
Le voile s'envole et puis me dévoile ce soir mes sombres étoiles
C'était l'hiver quand nous fument proches de notre amour posthume
L'écume blanche comme s'il neigeait des plumes...
Elle avait la beauté de l'ange déchu de son piédestal
Des atrophies des deux membres des rectrices dorsales
Que parfois Dieu semble ôter, sanglotait, elle qui m'parlait plus
M'dis d'aller cueillir des plumes...
Il fait si froid sur Neptune moi craignant tant qu'elle s'enrhume
J'ai construit un funiculaire ridicule l'air de rien
J'détachais les enclumes m'envolais à travers la brume
Pour aller lui cueillir des plumes...
Mais j'avais tellement le vertige, j'm'encourageais l'air naïf
Que de l'autre côté de la dune s'élevaient des rangées de bulles
Quand bien même je tombais je pourrais m'accrocher à la lune
Pour aller lui cueillir des plumes...
Attaqué par des harpies, qui pourchassent les impies
A croire qu'ma présence les importune, elles hurlent
D'oublier mon aimée qui n'est plus qu'un ange damné
Et me voler dans les plumes...
J’atterris sur la surface d'une prairie de nuages
Des jardins suspendus par aucune ficelle
Les anges gardiens partis des portes du paradis
Alors j'en escalade une...
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Je m'sens pris de court je saute et je cours
Je vois dans la cour jouer deux amours
Attrape une brune lui arrache les plumes
Les enfouis dans mon sac et m'enfuis vers le parc
Les éclairs qui fusent sont des tasers divins
J'entends derrière moi : "il est là, haut les mains !
Appelle Gabriel, Pierre et Séraphin, il a tourné au coin !
Sur de voir, impénétrable, viens on va le péta
La misère mon pote et la miséricorde
Que les anges oublient que le diable m'emporte
Celui-là jamais là quand on a besoin de lui
Y a que Cupidon qu'a un arc et des flèches
Les autres ont des haches et puis des arbalètes
Je le vois, il est là, dans l'arbre, arrête !"
Un ange passe du créateur -> créature
La branche casse et l'on me capture à terre
"Pourquoi tu voles à nos mômes les duvets de leur ailes ?"
J'explique en deux mots : "pour une demoiselle"
"Et tu crois qu'c'est pour ça qu'elle t'aime ?"
Les humains d'où tu viens sont de vrais phénomènes
Vous êtes téléguidés que par des phéromones"
Me donne un oreiller qu'est rempli de plumages
Et me dit: "guérie est la rancœur du dommage"
Que mon amour est dead et propose qu'on se mette une race honorable
"Mais si ça peut te rasséréner
Viens dans les bars on va boire des 3 Monts
Comme au festin de Bal' embrassaient les démons"
Et j'allais payer les Whiskys Chivas au patron borgne qui s'était assis là
A côté du ventilateur
En un clin d’œil de ce Cyclope
J'comprends qu'dans l’œil de ce cyclone
Il compte déverser ma fortune
Et c'est depuis ces temps de ces anges sans rancune
Que sur Terre il neige des plumes