(discussion entre Dooz Kawa et le philosophe Dorian Astor)

- Toute ma vie est un accident
- Toute vie n’est qu’un accident. En vocabulaire technique de philosophie, l’accident c’est ce qui arrive à une substance. Donc si on est quelqu’un, une substance, l’accident c’est tout ce qui nous arrive. Et les philosophes ont passé leur temps à essayer de séparer les deux : "Ah oui mais il y a la substance et puis il y a ce qui lui arrive !" Et puis il y en a d’autres, parmi ceux que j’aime, qui ont dit : "Mais... les substances c’est TOUT ce qui lui arrive ! C'EST tout ce qui lui arrive." C’est ça qui est génial
- Dans la nature, la notion de justice et d'injustice n’existe pas. Mais c’est pareil pour l’espoir et le désespoir. En fait c’est l’analyse de ce que tu vis qui devrait pas exister


(DOOZ KAWA)

J'me suis assis dans le silence un jour sans trop savoir c’est quoi
Face au vide de mon existence à observer les étoiles
Et quand t’es seul face à toi-même les premiers temps sont la souffrance
Avec le manque de ceux que t’aimes comme toxico-dépendance
Je crois l’enfer c’est pas les autres car j’aurais aimé vous y voir
Mais quand tu traverseras l’enfer il n’y aura que des miroirs
J’aimerais bien vous dire que le vide peut vous rapprocher du sacré
Mais dans un doute parfois j’hésite, et si ce monde n’était pas prêt ?

On perdait prise quand on s’isole et t’es comme Tristan sans Yseult
J’ai beaucoup pensé à mon fils et j’étais triste des fois si seul
J’ai abandonné des Messalines dans la pyramide de Maslow
Et posé les fusils d’assaut, ma seule armée s'ra le salut
Je suis un ex-lascar d’ici qui a connu les trois-quarts des vices
Et puis j’ai préféré l’exil plutôt que prendre du Kardégic
J’aimerais vous dire qu'la réussite se verra dans une vie d’après
Mais dans un doute parfois j’hésite, et si ce monde n’était pas prêt ? ( yeah )
KO
J’ignore le chant des Sycomores, je vis dans un monde hors du temps
Où j’ai parfois cette impression d’être comme un oxymore vivant
Parfois cette impression d’être arrivé au bout de tout
Et même dans l’excès des frissons de n’en ressentir plus le goût

J’ignore le chant des Sycomores, je vis dans un monde hors du temps
Où j’ai parfois cette impression d’être comme un oxymore vivant
Parfois cette impression d’être arrivé au bout de tout
Et même dans l’excès des frissons de n’en ressentir plus le goût

J’suis pas un être spirituel sauf quand les spiritueux m’aident
J'ai traversé la solitude qui m’a inspiré un remède
Penser à la mort tous les jours a fait ressortir l’essentiel
Que les nuages devant l’amour ne cachent pas l’essence du ciel
Qu’il faut apprendre à s’aimer seul, être égoïste et t'aider toi à te sauver
Car si tu te noies tu ne pourras sauver personne
J’aimerais vous dire : ce qui arrive dépend pas que de nous en vrai
Qu’il faut apprendre à lâcher prise, et si ce monde n’était pas prêt ?
J’ai préparé mon sac à dos, tourné la clé dans la serrure
Resté figé quelques secondes parce que partir parfois c’est dur
J’ai repris le chemin des frères et chopé Dah Co' au passage
Nano pour le prochain concert et les trois guerriers du Nipalage
Vont venir jouer dans vos villes, on est venus de loin à pied
Et on serait des gros débiles si ce monde n’était pas prêt
J’ignore le chant des Sycomores, je vis dans un monde hors du temps
Où j’ai parfois cette impression d’être comme un oxymore vivant
Parfois cette impression d’être arrivé au bout de tout
Et même dans l’excès des frissons de n’en ressentir plus le goût

J’ignore le chant des Sycomores, je vis dans un monde hors du temps
Où j’ai parfois cette impression d’être comme un oxymore vivant
Parfois cette impression d’être arrivé au bout de tout
Et même dans l’excès des frissons de n’en ressentir plus le goût

Un dernier rêve à la main et après j’irai dormir
Je fume l’herbe de Valériane dans la rue et j’réfléchis
Avec ce cerveau embêtant j’tourne autour de l’étang
J’me dis qu’les femmes sont plus faciles à tromper que le temps
J’regarde s’réduire les effectifs attachés l’un à l’autre
Mes seuls liens affectifs sont des menottes

J’suis parti avant qu’elle s’éveille
( Pourquoi ) pourquoi je vis la nuit
Alors j’essaie d’fuir que l’soleil il brillera demain matin
Laisse la nuit faire ses mystères
Pourtant il me semble que le jour n’a jamais touché mon hémisphère
J’me questionne sur l’humanité tous ces non-dits qu’ils pigent pas
Comme la fête de l’Huma' chaque été en l’honneur de l’éveil (???) Tiberina (???)
Et du NKVD
Mes espoirs sont tellement vieux
Qu’ma musique est en noir et blanc
Et même si ce monde est pas prêt
J’s'rai toujours soldat baladin
Toujours armé de balles à blanc
KO