Robert Charlebois
Les années folles
Les années folles
Celles qu’on a fumées
Et qu’on a bues
Les yeux dans l’eau pour faire la fête
Elles ne reviendront plus
Notre tribu se désole
Depuis que certains élus sont devenus des idoles
On ne se parlent plus, et pourtant
Ce qu’on est mort de rire
Souvent en faisant nos folies d’avant
En courant dans la neige nus
C’est comme ça qu’on s’est connu
A deux pas dans la rue
A chacun sa caisse en swignant la bacaisse
On faisaient des culbutes on se tiraillaient
On avaient des chaises au bout des poignets
Au bout des terres, pendant que les femmes grognaient
Dormaient ou faisaient semblant de s’amuser
Les chiens allaient bien quand donc
Faut s’en aller faut bien se chicaner
Pourtant ce qu’on est mort de rire
Souvent en faisant nos folies d’avant
En courant dans la neige nus
C’est comme ça qu’on s’est connu
Aussi gaiement qu’entre cinq ou six bières de fêtard
Quand on sautaient très tard dans la nuit
Tant et aussi bien que la bière de célibataire
Maintenant qu’on est grand c’est tout petit qu’on rigole
Ce n’est plus comme avant
Le temps nous vole ce qu’on avait de fou et d’enfant
Souvent ce qu’on est mort de rire
Souvent en faisant nos folies d’avant
En courant dans la neige nus
C’est comme ça qu’on s’est connu
Quand on étaient pas connus
Quand on chantaient dans les rues